renseignement IVG

Bonjour l'IVG n'est pas une decision facile a prendre et on fini souvent par regretter cette acte la. Si vous souhaité vous confier ou obtenir un renseignement sur l'ivg nous seront la pour vous.


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Confrontée à l'IVG, comment ça se passe ?

Chaque femme peut un jour être confrontée à l'IVG (interruption volontaire de grossesse). Pour des raisons qui lui sont personnelles et que personne n'est à même de juger, une femme peut prendre la difficile décision d'interrompre sa grossesse, car en France c'est un droit pour chaque femme depuis 1975, l'année d'adoption de la loi Weil.

L'IVG ne concerne pas seulement comme on pourrait le croire les jeunes filles peu informées en matière de contraception mais aussi des femmes en couple depuis de nombreuses années, parfois même des mères de famille.



L'IVG peut être médicamenteuse ou chirurgicale ; cela dépend généralement du terme de la grossesse. En France, le délai maximum pour interrompre la grossesse est de 12 semaines soit 14 semaines d'aménorrhée (à partir du premier jour des règles). Bien entendu, plus la grossesse approche du délai légal pour une IVG, plus la méthode chirurgicale sera utilisée. C'est le médecin en charge de l'IVG qui décidera de la façon dont sera pratiqué l'avortement mais si vous avez une préférence, vous pouvez bien entendu lui en parler. A lui de vous dire alors si cela est possible ou pas.



Si votre décision d'interrompre votre grossesse est prise, appelez le centre de planification familiale le plus proche de chez vous. Ce centre est généralement rattaché à un hôpital ; vous pouvez donc appeler l'accueil de l'hôpital qui pourra alors vous mettre directement en relation avec le centre ou vous communiquer son numéro.

Vous prendrez alors un premier rendez-vous au cours duquel on vous fera une échographie vaginale, de façon à dater le plus précisément possible votre grossesse. Ne tardez pas à prendre ce premier rendez-vous car les délais sont parfois longs, même si l'on vous « case » entre deux autres rendez-vous gynécologiques. Dans le cas d'un avortement, il faut agir vite, mais sans précipitation. Plus vous attendrez et plus vous vous rapprocherez du délai légal, ce qui rendra votre décision finale encore plus difficile à prendre, quelle qu'elle soit.



Après l'échographie, et si le médecin vous sent réellement sûre de votre décision, il pourra vous proposer de prendre les médicaments à la suite de la consultation, dans la mesure où bien entendu votre grossesse est encore jeune et que vous pouvez encore pratiquer un avortement médicamenteux. Mais officiellement, vous devrez rencontrer une conseillère du centre de planification avec laquelle vous discuterez de vos choix. Elle pèsera avec vous le pour et le contre et s'assurera que vous êtes bien sûre de votre décision. Après cet entretien, on vous laissera 7 jours de réflexion, afin de mûrir votre décision. Vous pouvez demander à revoir la conseillère si vous en ressentez le besoin, avant même ce délai de 7 jours.



Au terme de ces 7 jours, au cours d'un dernier entretien avec la conseillère, vous devrez prendre votre décision finale. Si vous maintenez votre choix et décidez d'interrompre votre grossesse, deux méthodes seront alors envisageables : la méthode chirurgicale et la méthode médicamenteuse. La méthode chirurgicale s'emploie lorsque la grossesse est déjà à un stade avancé. Elle peut se faire ou non sous anesthésie et consiste en une aspiration de l'embryon et de ses annexes par une canule introduite dans le vagin.

La méthode médicamenteuse, elle, se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, vous prendrez 3 comprimés de mifépristol qui a pour objectif d'interrompre la grossesse en bloquant l'action de l'hormone nécessaire au maintien de celle-ci. Le mifépristol favorise également les contractions et ouvre le col de l'utérus. Ces comprimés vont en fait faire cesser l'activité cardiaque de l'embryon (qui existe dès 4 semaines de gestation). Sachez que vous pouvez refuser au tout dernier moment de prendre les comprimés. Vous devez bien garder à l'esprit que leur action est irréversible et que vous ne pourrez pas revenir en arrière une fois que vous les aurez avalés. C'est en cela que l'entretien avec la conseillère est aussi primordial ; elle vous avertira des conséquences de chaque décision que vous prendrez.

Deux jours après la prise des 3 comprimés (en fait entre 36 et 48 heures après), vous devrez introduire deux comprimés de misoprostol au fond de votre vagin. Ce médicament augmente les contractions et provoque l'expulsion de l'œuf.



La prise des 3 premiers comprimés ne vous empêchera normalement pas de poursuivre vos activités habituelles. Cependant, vous pourrez vous sentir fatiguée, parfois saigner comme si vous aviez vos règles ou vous sentir nauséeuse. Si toutefois les nausées étaient fortes au point de vous faire vomir, assurez-vous qu'au moins deux heures se sont écoulées entre la prise et les vomissements. Si ce n'est pas le cas, il vous faudra contacter votre médecin et sans doute renouveler la prise.

Dans le cas où vous saignez relativement abondamment, quelques caillots peuvent être expulsés et vous pouvez ressentir des douleurs dues aux contractions. Dans des cas exceptionnels, l'œuf peut être expulsé à ce stade. Mais cela est rare et dans la mesure où il est difficile de voir ce qui est expulsé, il est indispensable de prendre les comprimés de misoprostol (comprimés vaginaux) afin d'être bien sûre que la grossesse sera arrêtée.



Au bout de 36 à 48 heures, insérez les deux comprimés de misoprostol au fond de votre vagin et prévoyez de rester chez vous, au calme. Au bout de deux heures, les comprimés vont déclencher des contractions utérines provoquant des douleurs comme des règles un peu pénibles. Ne restez pas avec la douleur si vous considérez qu'elle est difficile à gérer et prenez les anti-douleurs qu'on vous aura prescrits (généralement sous forme de suppositoire car la proximité du rectum par rapport au vagin permet une action rapide). Si dans les trois heures, vous n'avez toujours pas de saignements (ou s'ils sont trop peu abondants), reprenez deux comprimés de misoprostol (on vous en donne généralement 4 au cas où les premiers ne seraient pas suffisamment efficaces). Les contractions vont provoquer l'expulsion de l'œuf. Cette expulsion s'accompagne de caillots noirâtres et peut être assez impressionnante du fait de la taille et du nombre des caillots.



Et après ?

Suite à l'avortement, vous aurez des saignements pendant 7 à 10 jours. Ceux-ci peuvent être très abondants pendant les 3 premiers jours. Il conseillé de porter des serviettes hygiéniques plutôt que des tampons en raison des débris tissulaires qui vont être évacués.

Si vous étiez sujette aux symptômes de grossesse, ceux-ci vont progressivement disparaître. Mais cela peut prendre quelques jours, le temps que l'hormone responsable de ces symptômes, la HCG, disparaisse de votre sang.

Il vous sera conseillé d'avoir recours à une contraception hormonale dès le lendemain de l'avortement et au moins pendant le mois qui suivra. Ceci n'est bien sûr pas une obligation mais en l'absence de contraception, vous devez savoir que la possibilité d'une nouvelle grossesse existe.

Au minimum 14 jours et au maximum 21 jours après l'avortement, vous passerez une visite de contrôle avec échographie vaginale, de façon à vérifier que la grossesse est bien interrompue (risque d'échec de 5% environ) et que tout a bien été expulsé. Le médecin s'assurera également de l'absence de complications et discutera avec vous du moyen contraceptif que vous avez décidé d'utiliser ; il verra avec vous si celui-ci est approprié à votre situation.

Si vous en ressentez le besoin, vous pourrez à nouveau rencontrer la conseillère du centre de planification.



L'IVG est sujette à bien des débats : entre ceux qui considèrent qu'il s'agit du meurtre d'un être innocent et sans défense et ceux qui revendiquent la libre disposition de leur corps, le choix des femmes n'est pas toujours facilité. Quel que soit votre choix, l'avortement est un droit. Pesez bien le pour et le contre, agissez vite mais sans précipitation et assumez votre décision si vous allez jusqu'au bout. C'est encore la meilleure façon de vivre cette décision difficile à prendre.